Les horreurs Sophie - Eric Verteuil by Gore

Les horreurs Sophie - Eric Verteuil by Gore

Auteur:Gore [Gore]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Horreur
ISBN: 2265040614
Éditeur: Fleuve Noir
Publié: 1989-03-26T22:00:00+00:00


CHAPITRE IX

Le lendemain, je donnai suite à mon projet et allai récupérer la main de Léon afin de m’en débarrasser définitivement. Près de l’arbre creux, je rencontrai Yolande ; elle n’était pas de notre monde, mais comme sa famille avait du bien, ma mère me permettait de la saluer à condition de ne pas la ramener à la maison.

Vêtue d’une robe en satin à volants et de bottines roses, Yolande était ridicule, surtout pour chasser le papillon.

— Tu en as attrapé beaucoup, lui demandai-je ?

Je n’allai tout de même pas vouvoyer une fille comme elle.

— Je vais te montrer… mais d’abord, que je m’occupe de celui-ci.

Elle prit avec précaution un pauvre papillon qui se débattait dans son filet et le transperça avec une épingle.

— Mais il doit horriblement souffrir !

— C’est sûr, répondit-elle placidement.

Elle ouvrit une grande boîte dans laquelle certains battaient encore de l’aile. Tant de cruauté me révoltait et une idée me traversa immédiatement l’esprit.

— J’ai oublié quelque chose au château ! Je vais revenir, tu m’attends ?

— Oui, ici c’est un bon terrain pour la chasse.

Je courus le plus vite possible, remplis un sac de tout ce dont j’allais avoir besoin et retournai près de Yolande.

— C’est le goûter, affirmai-je en mentant avec le sourire. On va aller dans un endroit mystérieux qui te ravira.

Prétextant un besoin naturel je lui demandai de se retourner et en profitai pour mettre dans le sac la main de Léon qui, fort heureusement, était intacte, les rongeurs n’ayant pas été intéressés par elle.

Tout en subissant les bavardages exaspérants de Yolande, je l’entraînais vers une maison abandonnée que l’on disait être hantée.

Dès que nous fûmes arrivées, je poussai la porte de la vieille demeure et elle eut comme un frisson.

— Il n’y a aucune raison d’avoir peur, ce sont les ruines du château de la Belle au Bois Dormant, un souterrain y conduit.

J’ouvris la porte de la cave, elle se pencha et je la poussai violemment. Son cri ne se prolongea pas, elle avait dû se cogner et perdre conscience, c’était une bonne chose.

Je descendis à mon tour, la tirai sur une planche que j’avais placée au préalable dans le carré de lumière provenant du soupirail.

Je l’attachai, lui mis les bras en croix et choisis un clou de bonne dimension que je tins au-dessus de sa main. Je tapai avec un marteau, elle hurla, mais j’avais réussi.

— C’est ce que tu fais aux papillons, mais eux sont mieux élevés que toi, ils ne font pas de bruit.

De nouveau, elle s’évanouit, je pus donc clouer l’autre main sans craindre des soubresauts qui m’auraient compliqué la tâche. J’attachai ses pieds et je ne m’arrêtai pas en si bon chemin. Avec une paire de ciseaux, je découpai sa robe, ses jupons et la mis complètement nue. Ce spectacle ne m’intéressait pas, mais la suite des opérations nécessitait qu’elle soit dans cette tenue… ou plutôt dans cette absence de tenue !

Je giflai Yolande pour qu’elle revienne à elle, car si elle restait inconsciente j’aurais l’impression de perdre mon temps.



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